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118 ronné; le vingt-huitième quartier, celui de Saint-Nizier, eut, on ne sait trop pourquoi, un habit écarlate. L'habit des officiers fut entouré d'une riche broderie en or, les sergents portèrent un double rang de galon en or sur les parements, et les caporaux un seul rang. Le capitaine de la compagnie du quartier de la place Confort, qui était la compagnie Colonnelle, fut autorisé à porter deux épau- lettes en forme de trèfle, sans franges, brodées or en paillettes et bouillons. Tous les autres officiers portèrent sur l'épaule gauche une seule épaulette pareille à celles dont il vient d'être parlé, et sur l'épaule droite une con- tre-épaulette. Les sergents et caporaux eurent deux con- tre-épaulettes or et soie blanche, sans franges et autres ornements accessoires. Chaque compagnie conserva la couleur particulière de sou drapeau, laquelle était commune aux cocardes et aux plumets. La compagnie Colonelle était la seule dont le drapeau, les plumets et les cocardes fussent de couleur blanche. Dans toutes les autres compagnies, le drapeau présentait le plus souvent un mélange de plusieurs cou- leurs. Chaque drapeau portait une devise en latin. Ainsi, on lisait sur celui de la compagnie du quartier des Ter- reaux, qui était violet et blanc, et sur lequel on voyait une croix blanche gardée par un lion : pro hostibus fe- rox, pro amicis mitis. Le drapeau du quartier de Saint- Jean était blanc et cramoisi, et il portait pour devise: Mars Themïdis auxilium ; sur celui du quartier de la place Neuve, on lisait : Jurl et armis ministrat. Les soins de Louis Tolozan ne se bornèrent pas à ré- gulariser la milice bourgeoise et à entretenir son zèle pour le service du roi et de la ville, il s'occupa encore de faire donner une nouvelle organisation à la compagnie