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ronné; le vingt-huitième quartier, celui de Saint-Nizier,
eut, on ne sait trop pourquoi, un habit écarlate. L'habit
des officiers fut entouré d'une riche broderie en or, les
sergents portèrent un double rang de galon en or sur les
parements, et les caporaux un seul rang. Le capitaine de
la compagnie du quartier de la place Confort, qui était la
compagnie Colonnelle, fut autorisé à porter deux épau-
lettes en forme de trèfle, sans franges, brodées or en
paillettes et bouillons. Tous les autres officiers portèrent
sur l'épaule gauche une seule épaulette pareille à celles
dont il vient d'être parlé, et sur l'épaule droite une con-
tre-épaulette. Les sergents et caporaux eurent deux con-
tre-épaulettes or et soie blanche, sans franges et autres
ornements accessoires.
Chaque compagnie conserva la couleur particulière de
sou drapeau, laquelle était commune aux cocardes et aux
plumets. La compagnie Colonelle était la seule dont le
drapeau, les plumets et les cocardes fussent de couleur
blanche. Dans toutes les autres compagnies, le drapeau
présentait le plus souvent un mélange de plusieurs cou-
leurs. Chaque drapeau portait une devise en latin. Ainsi,
on lisait sur celui de la compagnie du quartier des Ter-
reaux, qui était violet et blanc, et sur lequel on voyait
une croix blanche gardée par un lion : pro hostibus fe-
rox, pro amicis mitis. Le drapeau du quartier de Saint-
Jean était blanc et cramoisi, et il portait pour devise:
Mars Themïdis auxilium ; sur celui du quartier de la
place Neuve, on lisait : Jurl et armis ministrat.
Les soins de Louis Tolozan ne se bornèrent pas à ré-
gulariser la milice bourgeoise et à entretenir son zèle
pour le service du roi et de la ville, il s'occupa encore
de faire donner une nouvelle organisation à la compagnie