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114 plaignait e t , faire trouver le niveau désiré ? que restait-ril qui fût capable de procurer tout ce qu'il fallait pour la restauration des finances du royaume ? LÉS ABUS. « Oui, Messieurs, dit le ministre, c'est dans les abus mêmes que se trouve un fonds de richesses que l'Etat a droit de réclamer, et qui doivent servir à rétablir l'ordre ; c'est dans la proscription des abus que réside le seul moyen de subvenir à tous les besoins ; c'est du sein même du désordre que doit jaillir une source féconde qui fer- tilisera toutes les parties de la monarchie. « Les abus ont pour défenseurs l'intérêt, le crédit, la fortune et d'antiques préjugés que le temps semble avoir respectés; mais que peut leur vaine confédération contre le bien public et. la nécessité de l'Etat? « Le plus grand de tous les abus serait de n'attaquer que ceux de moindre importance, ceux qui n'intéressant que les faibles, n'opposent qu'une faible résistance à leur réformation, mais dont la réformation ne peut produire une ressource salutaire. « Les abus qu'il s'agit aujourd'hui d'anéantir pour le salut public, ce sont les plus considérables, les plus pro- tégés, ceux qui ont les racines les plus profondes et les branches les plus étendues. •< Tels sont les abus dont l'existence pèse sur la classe # productive et laborieuse, les abus des privilèges pécu- niaires, les exceptions à la loi commune et tant d'exemp- tions injustes qui ne peuvent affranchir une partie des contribuables qu'en aggravant le sort des autres. « L'inégalité générale dans la répartition des subsides . et l'énorme disproportion qui se trouve entre les contri- butions des différentes provinces et entre les charges des sujets d'un même souverain;