page suivante »
95 vrage : leur cœur paternel se rassure en voyant les gages de leur tendresse puiser dans vos leçons les principes d'une morale douce et pure , et recevoir de votre exemple celui des vertus qu'ils doivent un jour à la société : la naissance d'un nouveau prince échauffera par vos soins leur émula- tion, en même temps qu'elle assure le bonheur des peuples. « Une bonne éducation est un bienfait qui se répand sur chaque action de la vie. « Ce sont là , Messieurs, les services importants que vous rendez à la patrie : continuez à veiller, avec le même zèle, sur le dépôt de ses plus tendres espérances, et soyez persuadés que si le Consulat peut donner de nouveaux en- couragements à vos travaux , vous le verrez toujours prêt à augmenter la confiance que l'on vous doit, et à rendre justice aux sentiments qui vous honorent. » On sait que Lyon, la plus florissante cité des Gaules sous l'empire romain, fut, après la chute de cet empire, soumise à la domination des empereurs d'Allemagne, et qu'elle passa ensuite sous celle de ses archevêques. De graves atteintes, por- tées par ceux-ci aux droits et libertés des citoyens de Lyon, donnèrentlieu, dans letreizième siècle, à de très-grands trou- bles, dontlaconséquence fut d'amener les Lyonnais à se met- tre sous la protection des rois de France. Ce ne fut cepen- dant que , en i 3 i 5 , sous le règne de Louis Hutin, que Lyon se soumit définitivement à la couronne, et que le Roi fit ex- pédier des lettres patentes qui maintenaient les Lyonnais dans leurs anciennes immunités et franchises , notamment celles de la garde de la ville, de ses portes et de ses clés. La milice bourgeoise de Lyon existait donc antérieurement aux treizième et quatorzième siècles ; mais il est certain que cette milice a été long-temps très-faible, assez mal organisée et qu'elle n'a été mise sur un pied régulier et respectable