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passe pas une semaine qu'une fête brillante n'appelle plu-
sieurs milliers de personnes à prendre du plaisir et à soulager
en même-temps les ouvriers sans travail. Cette parole s'abaissa
peu à peu pour ajouter : c'est la maladie du siècle : j'ai connu
des gens fort à leur aise qui se sont noyés, on ne sait pourquoi.
Le peuple souffre, mais on ne le laisse pas sans secours.
   C'est très-vrai, dit une autre voix jeune et modeste, jamais
la charité ne fut aussi ingénieuse, mais la charité ne peut
calmer toutes les souffrances. Le système de J.-B. Say a été
poussé à bout ; peut être serait-il temps de s'adresser à une
autre école.
   Oh! comme mes illusions s'évanouirent! Quoi! donc, serait-
ce au suicide que conduirait celte belle civilisation ?
   Cette liberté et cette industrie que j'admirais naguère se-
raient-elles une calamité ?
   Faillite et suicide , voilà des mots que j'avais oubliés en
 Orient.
   Le despotisme serait-il préférable à la liberté?
   Depuis quarante ans , souffririons-nous pour une chimère ?
   Non ! la providence se montre partout trop visiblement.
 Non ! encore une fois non! ce serait un blasphème !
                                           JACQUES COGNÂT.




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