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expliquent la différence de la mosquée et de la cathédrale.
L'ame remplie de l'impression de ma première visite et
chassé par la nuit je cheminais sur ce vieux pont où nos aïeux
se pressèrent pour voir passer Cinq-Mars, jeune fou qui s'est
brisé contre le progrès incarné ; e t , chose qui paraît étrange
à ceux qui ne méditent pas l'histoire, il fut presque canonisé,
l u i , Cinq-Mars, qui voulait, avec Bassompierre, nous reporter
à l'époque où chaque seigneur levait des troupes et guerroyait
selon son bon plaisir. Heureusement nous approchons du mo-
ment où l'on pourra nommer Richelieu , le grand Cardinal.
La foule était serrée vers un point, où tous se hâtaient de
venir apprendre la cause de cet encombrement. Un chucho-
tement sinistre présageait un malheur ; peu à peu la rumeur
grandit pour bruire ensuite distinctement.
Un h o m m e venait de se jeter à l'eau.
La bourgeoisie passait en gémissant.
Le peuple demeurait pour apprendre et commenter l'his-
toire du malheureux qui venait de finir ses angoisses par le
suicide.
Depuis quatre j o u r s , il n'avait pas mangé ; depuis six mois,
il était sans travail; et ses économies, ses meubles, ses hardes,
son crédit venaient d'être épuisés.
Que faire alors ?
Mourir, et tout sera fini.
Eu effet tout était fini !
Où allons nous ? que deviendrons nous ?
Tel est le résumé des nombreuses conversations de tous les
groupes du pont de Pierre.
Et dans quelques endroits, des hommes aux habits brossés,
à la chemise blanche, bourdonnaient les mots de faillites nom-
breuses, crise commerciale; e l l e nom des Américains revenait
à chaque instant, lorsqu'ils parlaient d'événements fâcheux.
Parmi ces groupes , s'éleva une voix , pour faire observer
bien haut que la c h a r i t é , la philanthropie n ' o n t , en aucun
t e m p s , en aucune ville , été si active qu'à Lyon ; qu'il ne se