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43 Ce manuscrit, d'une écriture superbe, sur beau papier,offre donc un grand nombre de feuillets blancs. Il a été commencé en 1747; et le 29 avril 1793, époque où la Confrérie fut détruite , cet inventaire fut, avant qu'elle se séparât, signé et paraphé par MM. Etienne Pernon père, L. B., Jean-Baptiste Valleton et Cinier, syndics de la compagnie. Jetons maintenant un coup d'œil dans l'intérieur de la chapelle, et tâchons d'en ressusciter un instant les différentes parties. Au devant de l'entrée de l'église était un tambour en bois de chêne. La porte principale était à deux ventaux et d'un beau travail. Les deux portes latérales n'avaient chacune qu'un seul ventail. Les murs intérieurs étaient tous revêtus d'un lambris de demi-revêlement en bois dur, avec assemblage par montants, traverses et panneaux. Il avait 1 mètre 70 centimètres de hauteur , et dans tout son développement 34 mètres , 80 centimètres de longueur. Trois beaux tableaux décoraient cette enceinte. Le premier représentait Hérodiade, alors qu'on lui apporte , sur un plat, la tête de saint Jean-Baplisté. C'était l'œuvre d'un lyonnais , nommé Sorlin, et élève de Mignard. Il fut payé six cents liv. Les deux autres avaient pour sujets : l'un la délivrance du prophète Daniel, et l'autre celle de saint Pierre. Sarrabat avait fait cette double composition, à son retour d'Italie, dans la vigueur de l'âge et dans toute la maturité de son talent. Pour séparer l'église du chœur et accompagner le maître autel d'une décoration, on avait élevé, sur le plan de la