page suivante »
39 quels secours elle procurait aux prisonniers , quel était l'état de ses ressources et de ses finances. Messieurs de Villeroy applaudirent à tout le bien qui se faisait, puis laissèrent pour les prisonniers d'abondantes aumônes , et pour la Compagnie d'honorables témoignages de leur amitié et de leur satisfaction. On allait leur présenter des radiées ou pain béni, lorsqu'ils se retirèrent, accompagnés par tous les Confrères jusqu'à leurs chaises, dans lesquelles ils n'entrèrent qu'à la porte de la cour en dehors, et non sans avoir comblé le corps et les particuliers de nombreuses marqués de bonté. La Compagnie, voulant constater par un MONUMENT ÉTEBNEL l'honneur qu'elle avait reçu, fit, à ce sujet, dresser et déposer dans ses archives un procès-verbal d'où nous avons extrait les détails que nous venons de donner. Ce monument éternel est, comme nous, d'une bien grande fragilité ! Il y a justice à mentionner ici les noms des citoyens qui, par leurs largesses, ont propagé l'œuvre de Cœsar Laure , et de montrer sous combien de formes diverses s'exerçait l'ingénieuse philanthropie de nos pères. Nous laisserons les archives de la Société de la Miséricorde trahir elles-mêmes les mystérieux détails de la bienfaisance publique. Parmi les titres nombreux que présente cet inventaire, tels que les statuts de 1639, les brefs des papes, l'acquisition de la chapelle des PP. Carmes et de divers bâtiments appartenant à Jean Lecourt, Claude Geoffray, Floris Poitrasson et Julien Mercier, nous arrêterons nos regards sur plusieurs fondations faites en argent par Claudine Hieberlin , Anne Perrin, veuve