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  Tous les lundis de l'année , dix d'entre les Confrères
s'assemblaient, récitaient l'office des morts, et cela pendant
un mois, de telle sorte que les 120 membres qui composaient
la confrérie remplissaient ce devoir annuellement et à leur
tour. Après avoir entendu la messe , ils se transportaient aux
prisons de Roanne et de l'Archevêché pour y distribuer à
chaque prisonnier une chopine de vin et un pain d'une livre
et demie. Tous les jeudis, ils renouvelaient cette distribution.
  Us visitaient une fois, dans le mois, les prisons de StJust,
Vaize et la Guillotière , pour y faire des aumônes.
  Deux confrères, sous le titre de visiteurs ou régents des
prisons, se rendaient plusieurs fois la semaine auprès des
prisonniers pour s'entretenir avec eux ; leur délivraient,
pendant la mauvaise saison, du charbon , des souliers , des
couvertures et jusqu'à des vêtements ; maintenaient le bon
ordre parmi eux ; soulageaient leur misère et s'entendaient
avec leurs créanciers pour leur procurer la liberté, en payant
leurs dettes avec l'argent de la compagnie. Ils délivraient
ainsi annuellement de 100 à 150 prisonniers civils.
  Ils fournissaient à ceux qui étaient malades les remèdes
nécessaires, et leur procuraient les soins d'un chirurgien.
   Ils contribuaient aussi à la dépense des bouillons que
MM. les custodes de la paroisse Sainte-Croix faisaient donner
aux prisonniers malades.
  Ils veillaient à ce que tous fussent traités avec douceur par
les concierges , geôliers et guichetiers, et qu'il leur fût donné
de la paille fraîche dans leurs cachots.
  Lors du passage de la chaîne des forçats, dont le chiffre