Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                                       12
la Sénéchaussée et Siège présidial de Lyon , la permission
de faire construire , et le 15 avril de la même année, ils

à la même époque , de la présence de son très-digne provincial, le R. P. Paul
Lombard, docteur en théologie de la Faculté de Paris, appartenant à une
des bonnes familles de notre ville. Samuel Chappuzeau en fait un grand
éloge. Mais la flatteuse approbation que nous trouvons, signée de Paul
Lombard , en tête de Lyon dans son lustre , pourrait bien avoir dicté une
partie de celte emphatique apologie.
   Il y avait dans l'église des Carmes une chaire en menuiserie d'un fort beau
travail de sculpture , el faite d'après celle de Saint-Etienne-du-Mont à Paris ,
par Benoît Amequin. Le grand autel était orné de médiocres tableaux dus au
pinceau de Le Blanc. Deux compositions du jeune Perier, représentant l'une
saint Albert et l'autre sainte Térèse, étaient placées à des autels contre les
piliers de la nef. Il y avait encore du même artiste , vers la porte d'entrée,
saint Roch etsaint Sébastien. En face de la chaire , contre le mur, pendait nn
grand tableau de l'oncle du jeune Perier , connu sous le nom du vieux Perier.
C'était, dit-on , un de ses meilleurs ouvrages.
   Les Carmes avaient pour patriarche le prophète Elie , pour patronne
spéciale la très-sainte Vierge Marie ; leur église était sous le vocable de notre
Dame du Mont-Carmel. Les règles de leur ordre furent rédigées par un de
 leurs frères, saint Albert, patriarche de Jérusalem. Saint Jean de la Croix et
 sainte Térèse , en 1580 , ne les réformèrent pas ; ils ne firent qu'ajouter de
 nouveaux règlements aux anciens , pour ceux qui, sous le nom de Carmes
déchaussés, s'adjoignirent à cet ordre.
   Dans le temps où chaque église avait ses reliques , les Carmes exposaient
 à la vénération des fidèles le crâne de saint Côme et une partie de celui de
 saint Damien ; les précieux restes de sainte Reine, de saint Albert, de saint
Mamert et ceux du carme Simon Stok.
   Le couvent des Carmes fut, eu 1792, vendu et transformé en maisons
 particulières.