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    Cette industrie , c'est pourtant la sienne. La sienne sans
patente ! Industrie née de toutes les lois agraires, présentes,?
passées et futures. Quand il traverse un p a y s , c'est u n vrai
chemin de fer : ses jalons supplantent les vieilles croix. Et le
manoir avec son l u t i n , ses follets se fondent à la bougie
éteinte. Pauvre m a n o i r , depuis si long-temps soutenu par
tant d'infidélités à la l o i , tant de perturbations clandestines
à l'ordre des successions !
    — Là , sur la pelouse , dans le plus frais b o s q u e t , où tou-
jours a v a n t , de légères empreintes, seulement quelques pas
d'amour soupçonnés; on ne soupçonne plus aujourd'hui que
 le plomb , le fer, la houille ; et le sol se livre aux enchères.
Le marchand a passé par là. — Romanciers et poètes , adieu
 les pastorales ! l'ancien cimetière, le vieux puits , son lierre
 et sa mousse d'un siècle, l'ormeau paroissial, tout s'abîme ,
 et la montagne et le vieux chêne.... — L'amphithéâtre de gazon
 au bas duquel s'agenouille la pudique Rosière, finit a u s s i ,
 pour un peu de terre végétale qu'on y trouve ; nos châtaigne-
 raies les plus ombreuses , pour un peu d'acide gallique ; et
  tous ses ruisseaux si caressants pour les fleurs de leurs rives
  et si plaintifs quand ils roulent les feuilles d ' a u t o m n e , les
  voilà encaissés dans un cercueil de p i e r r e , pour le jeu d'une
  usine....
    Le Marchand de biens , c'est l'Âtila des donjons , des t e m -
 ples et des vieux monastères , le fléau de l'archéologie. -
 Qu'il estime un obélisque, la tombe d'un Druide, un ancien
 m o n u m e n t ; c'est au p i e d , au m è t r e , à la t o i s e , pour la
 pierre et l'emplacement,, qu'il le p r i s e , le cote en son car-
 n e t , vraie table de proscription pour les arts.
    Figaro l'a dit : Nul animal créé ne manque à son instinct
 Aussi le sien , comme celui du porc-sauvage est, dit-on , de
 ne battre le pays qu'en t r o u p e , en compagnie, en n o m
 social. — Delà, les bandes noires, dont le ciel saura préserver
 la secrète vallée où je compte bientôt devenir possesseur
 d'un modeste domaine. — Ces bandes se jettent comme