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grands sièges du monde catholique. Il atteste à sept cents
ans de date l'antique munificence de notre siège archiépis-
copal et de son noble chapitre. Vieilles traditions d'honneur
et de générosité! Celles-là ne se perdront jamais chez nous.
Qu'il se trouve encore des Anselme et des Thomas sur les
chemins de l'exil, le / o y e r des Hugues et des Guichard
leur est encore ouvert.




   Il y a quatre ans, à peine écoulés, un pontife également
proscrit (celui-là n'est point anglais), trouva dans le palais
de nos archevêques et tout auprès de Mgr. d'Amasie quelque
chose de la vieille hospitalité qu'avaient reçue jadis les primats
d'Angleterre , Anselme surtout. Comme Anselme, on le vit
monter dans nos chaires, célébrer aux jours des solennités
publiques, donner le voile aux vierges, e t , dans une cir-
constance auguste, recevoir le serment clérical de trois
cents prêtres lyonnais, assemblés au pied des autels de St-
Irénée (1).
   Aussi la reconnaissance du pontife n'a point failli. C'est
à l'Eglise de Lyon qu'il a demandé un collègue (2) et un
substitut dans les fonctions épiscopales , qu'il ne lui a pas
élé donné de reprendre au milieu de ses diocésains. C'est
à l'église de Lyon oh il avait reçu pendant plusieurs mois
la plus louchante hospitalité, q u e , dans un mandement pour
le carême de 1833, adressé aux fidèles de Nancy, il rendait
ce magnifique témoignage.
   < L'Eglise de Lyon , mère et modèle de tant d'autres !
elle si justement fière de la multitude de ses m a r t y r s , de
la constance de sa foi, de la sainteté d'un si grand nombre
de ses pontifes; si souvent illustrée par le passage ou le


  (2) Retraite ecclésiastique de 1832.
  (ï) M. Donnct, ancien curé de Viilefranche, coadjulour de Nancy.