Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                                   390
d'instruments aussi ingénieux qu'utiles. Le génie inven-
tif du directeur les a multipliés à l'infini. Chaque jour il en
crée de nouveaux, il les modifie , les perfectionne suivant
l'indication qui se présente à remplir. Mon but n'est pas ici
de faire ressortir les avantages immenses de la gymnastique,
on les connaît. Moyens accessoires de l'orthopédie , les ins-
truments gymnasliques en assurent, en consolident le suc-
cès. MM. les docteurs Pravaz et Guérin ont divisé leurs exer-
cices, en exercices généraux et exercices spéciaux , car tantôt
ils font subir une révolution générale à l'organisme en en-
tier, tantôt cette révolution doit se localiser sur un appareil
d'organes, sur un organe isolé.
     Ce n'est que graduellement que les élèves malades arri-
vent à la gymnastique : carc'est une peine , une fatigue d'abord,
mais qui bientôt dégénère en un plaisir irrésistible vers le-
quel accourt joyeusement un essaim de jeunes filles dont la
taille et les membres jouent en toute liberté dans des vête-
ments larges et flottants. Dans tous leurs mouvements , où
se trouve plus d'agilité que de force, plus d'adresse que de
puissance musculaire, il n'y a rien d'outré, rien qui fasse
peine à voir. M. le docteur Pravaz a voulu donner une direc-
tion naturelle aux m o u v e m e n t s , augmenter graduellement
la force des muscles , et non point forcer la nature et faire
 de ses élèves des bateleurs , des équilibristes , des sauteurs ,
 etc. Aussi est-ce un spectacle des plus animés , des plus in-
 téressants , que celui de ces enfants, naguère débiles et étio-
 l é s , maintenant aux joues r o s é e s , à la poitrine haletante,
 que l'on voit b o n d i r , sauter, courir, voltiger en l'air, sus-
 pendus à des cordes , à des échelles, parcourir tout le gym-
 nase avec une légèreté de sylphide , puis exécuter ces mou-
 vements avec une grâce , une aisance qui surprend , que l'on
 admire , mais qui est loin d'effrayer.
  Parmi les appareils dont l'invention tout entière est due à
M. Pravaz , il en est un que je ne puis m'empêcher de citer
avec détails; son inventeur le n o m m e , je c r o i s , char ondu-