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179 des Iacopins, que les prolestants auoyent longuement tenu prisonnier à Pierre Seize, tascbantde le faire aposlaser, mais ils le Irouuèrent trop résolu. Et faut noter que ce* messes estoyent assistées d'un si grand nombre de peuple, qu'à peine le grand vaisseau de l'église de S. Iean estoit capable de les receuoir. Et par là , virent bien les Protestants et leurs mi- nistres que leur doctrine n'auoit pas beaucoup fructifié à Lyon et que Iesus Christ et son S. Esprit n'auoyent pas arrousee leurs semences. « Ce fut lors que ie fis imprimer et publier ce petit dis- cours que i'intitulay : La Résureclion de la messe, pareeque ie respondois à vn autre qu'ils auoyent faict publier, pendant qu'ils commandoyent à Lyon, intitulé : La mort et enterre- ment de la messe. Le mien fut si bien receu qu'il fut réimpri- mé deux fois coup sur coup à Lyon, et despuis à Paris, auec approbation de la Sorbonne, et enfin à Verdun en Lorrayne auec vne préface de l'Euesque du lieu, par laquelle il com- mandoit aux curez de son diocèse de le lire, les dimanches en leur prosne. A Dieu en soit la gloire (1). » Le 31 Juillet 1565, Rubys fut « receu à Testât de procu- reur-général de la ville et communauté de Lyon, par la rési- gnation qu'eu auoit faict à son profit, moyennant honneste récompense , maislre Pierre Grolier qui l'auoit eu par résigna- tion de maistre Iean de laBessee, son prédécesseur, et quinze iours après, et le propre iour de la my Aoust, ie fus despé- ché en poste à la court, pour deux affaires bien importantes : l'un fut pourauoir une traicte de bled deBourgoigne, d'où l'on auoit grand disette à Lyon, et ceux du pays de Bourgoigne, qui est notre ancienne mère nourrice, ne vouloyent point laisser venir. L'autre fut pour avoir main leuee des gabelles d'où la ville en auoit esté dépossédée Or, ie Irouuay le Pvoy à Coignac, ville d'Angoumois, et l'ancien séjour des Ducs d'Angoulesme ses prédécesseurs l'obtins audit lieu (1) Rubys, Hist. delyon , pag. 400.