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67 On n'est pas obligé de croire le brave Saconay, car il peut bien dire de lui comme l'épigramme disait du fameux astrolo- gue provençal : Et cum falsa damus nil nisi noslva damus. Les curieux recherchent la Généalogie des Huguenaux, ainsi que le livre précédent, à cause des estampes singulières dont ils sont ornés. La première et la plus bizarre , qui se trouve dans l'un et l'autre ouvrage, représente des singes qui ru- doient et enchaînent un l i o n , tandis que leurs confrères sont occupés , celui-ci à tirer uu coup de fusil sur le Christ cloué à la croix, celui-là à pérorer du haut de la tribune sainte. Dans le manuscrit De Trislibus Franciœ , qui est à la Bibliothèque de L y o n , il se trouve de semblables estampes. Saconay donne aux Calvinistes le sobriquet de Huguenaux, parce qu'ils s o n t , dit-il, les guenons de Jean Hus. Ceci nous explique les gravures. En l'année 1619, les propriétés que le chapitre de Saint- Jean avait vendues à MM. de Saconay, furent par lui revendi- quées contre les époux, noble Pierre de Sarron et Jeanne de Saconay, qui en étaient en possession ; ce procès fut en- core poursuivi après le décès de Pierre de Sarron , contre Jean de Sarron son fils , mais un traité du 5 juillet 1622 mit fin à ces difficultés. M. de Sarron conserva les rentes et les droits aliénés par l'acte de 1564. Le château de Saconay a , dans la s u i t e , appartenu à une branche de la famille Dareste ; en 1827 , M. Daresle , cheva- lier de S. Louis , le possédait encore (1). (•i) Cochard, Notice hist. et stat., elc. pag. 201.