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168 dans des trépieds. Passez nous les rosaces, bien pins élé- gantes que vos trous carrés, surnommés fenêtres. N'établis- sez , sur vos façades, ni denticules, ni triglyphes, saillies d'un plancher intérieur, puisque vous célébrez nos mystères sous des voûtes qui touchent les toits. Ne voyez-vous pas que vos colonnes sont un non sens dès qu'elles ne sont plus en bois, et que le socle devient alors une superfétation absurde, aussi bien que la cymaise, les filels, les astragales, etc. Si vous voulez à - toute force des colonnes pour soutenir vos voûtes, pourquoi ne descendent-elles pas jusqu'à terre? avez vous peur que le marbre ne se pourrisse par le contact du marbre? et pourquoi jugez-vous nécessaires des pilastres et des colonnes engagées, quand vous avez des murs? Les Grecs, plus rationnels que vous, n'auraient pas com- mis de semblables erreurs. La plupart de leurs temples, Ceux du moins des bons temps , n'ont pas de socles sous leurs colonnes, Quant au gothique dont vous trouvez les idées si bizarres, il les justifierait très bien, s'il voulait; aussi bien, du moins que vous justifiez les vôtres. Mais il n'a pas cette prétention. Il se contente d'être, de remplir son but et d'exciter l'ad- miration des gens de bonne foi, quoiqu'en disent Fénélon et tant d'autres. Pour ce qui est des formes particulières aux deux genres, il ne faut pas prétendre que l'hémicycle soit en lui-même préférable à l'ogive, et l'on ne me fera point croire que la proscription de la voûte aiguë soit la condition sine qnâ non de la solidité et de l'élégance , le premier verset du code du bon goût que vous prétendez posséder par révélation. En outre, il est fort aisé de vous prouver que vous-mêmes, soi-disants régénérateurs de l'art, vous n'êtes que de mala- droits copistes : ce qui est évident perse, et que vous êtes aussi loin que le gothique des bases que le siècle de Pé- riclès avait établies à votre art. Oui, vous êtes des hérétiques, des schismatiques. Le Parthénon vous répudie. La Grèce n'a