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ment a èlè le sanglant théâtre, et nous laisserons parler l'his-
torien , car la meilleure manière de faire l'éloge du livre de
M. Pavy, c'est de le citer. Il nous pardonnera de faire passer
dans un froid résumé les nombreuses et poétiques pages qu'il
consacre aux premières années du monastère des Cordeliers.

    C'est à la noble famille des Grolée de Bresse (l)y que
 durent leur premier établissement, à Lyon ,: les frères Mi-
 neurs (2) ou Cordeliers (3), enfans de François d'Assise. Le
 premier des Grolée connu dans nos annales, leur donna l'hô-
 tel qui portait son nom avec ses magnifiques dépendances.
 Cet hôtel s'étendait depuis le portail nommé le Port du Rhô-
 ne jusqu'à l'autre portail du nom de Port Charlét, c'est-à-
 dire tout l'emplacement compris entre le Rhône> les rues
 Stella, Grenette, Blanchère et Port Charlet. Des lettres-pa-
 tentes de Philippe-Auguste, en date du 18 juillet 1220, con-
 firment celte concession. Honoré- I I I , par une bulle en date
 du 12 mai 1224* approuve les premiers travaux et accorde
de riches indulgences à ceux qui concourraient à leur achè-
 vement. Animé parce pieux mobile, le zèle des Grolée, des
 Saint-Prix, des nobles et des bourgeois lyonnais, termina
 promptement la construction de l'édifice. Sur la rive du
fleuve qui venait mourir aux pieds de leur enclos, les reli-
gieux établirent la sacristie, d'abord à la place occupée au-
jourd'hui par la maison Renard ; en remontant la salle du
chapitre, le réfectoire ; au-dessus régnait une grande pièce

   ( 1) Ainsi nommés pour les distinguer des Grolée du Dauphiné.
   (2) Comme dans toute institution, l'orgueil des hommes avait établi-
ses cathégories. Ainsi, sous le nom de frères Mineurs, On comprenait les
ordres religieux d'une moins haute origine , les plus pauvres enfin. Ils s'appe-
laient même ordres Mendiants et se trouvaient au nombre de quatre, savoir :
les Cordeliers, les Carmes, les Dominicains et les Augustins. C'est sans doute
à cause de la frugalité de leur vie qu'on adonné le nom de quatre-mendiante
aux quatre fruits secs que l'on nous donne au dessert.        ( L'Editeur.)
   (5) A cause du cordon à trois nœuds qui serrait leur tunique.