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122 a Enfant du Midi de là France , « Et l'un de ses chers troubadours, « Toi qui fis aimer les beaux jours « Et les soirs enchanteurs de l'heureuse Provence, « Le peuple, instruit par toi, connut mieux ses vertu», « La morale eut de nouveaux charmes, « Et la religion,. dans nos cœurs abattus, , « Appela la prière au secours de nos larmes. « Tu dis par quels accents on attendrit les cieux ; « Tu souris à l'enfance , et bientôt la jeunesse « Puisa des leçons de sagesse « Bans tes apologues heureux. « Tout ce que ta plume éloquente « Nous dit des secrets de ton cœur, « Parle de la vertu, des devoirs, de l'honneur ;, « Et ta gloire encor s'en augmente. « A cette gloire , à ces vertus « J'ai voulu rendre un juste hommage. « On aime à parler le langage « Des hommes qui vivront quand nous ne serons plus ;- « On aime à dérober à la tombe cruelle « Un moment de l'éternité i a Bérenger, tu vivras dans la postérité , « Et moi j'aurai parlé comme elle! » Nous placerons parmi les poésies le premier des litres lit- téraires de M. Bérenger, ses Soirées provençales (1), et nous jetterons d'abord un coup-d'œil sur ses productions en prose. Elles sont presque toutes des recueils, des compilations , si La haine des méchants et l'amitié des bons. M. CHIGNON , d'Orléans* Celle dernière pensée n'est vraie qu'à moitié. Notre auteur a bien mérité et obtenu l'amitié des bons ; mais il était trop bon lui-même , il n'avait point assez de fermeté, d'indépendance dans le caractère ; sa vertu rigide n'a jamais froissé d'assez grands intérêts pour s'attirer la haine des mé- chants. (1) Les Soirées provençales ont eu trois éditions. La dernière, quoique fort mal imprimée, a été aussi bien accueillie que les précédentes. Un grand