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vient se ranger le volume publié par M. le docteur Martin,
sous le titre de Mémoires de Médecine et Chirurgie-Pratique.
Il renferme une série de travaux remarquables sur plusieurs
maladies et accidents graves, qui peuvent compliquer la gros-
sesse, la parturition et la couche. Les Mémoires sur les Di-
verses Altérations organiques qu'éprouve le Fœtus mort dans le
sein de la mère; sur les Corps étrangers développés dans la
Matrice, sur la Rétroversion et le Renversentent de cet organe,
sont des monographies plus complètes que tout ce qui avait
été publié sur ces sujets, dans lesfdictionnaires ou les traités
spéciaux. Nous regrettons de ne pouvoir les analyser ici
aussi bien que le mémoire sur VImperforation du Col de
VUtérus•_, qui apporte à la science des faits nouveaux, dont
la vérité est établie, comme l'indique l'auteur, par des si-
gnes physiques et physiologiques. Dans ses recherches sur
les maladies des femmes, M. Martin joint à son autorité,
celle des grands praticiens de notre ville, il cite des obser-
vations nombreuses de MM. Parât, Viricel, Martin aîné,
Bouchet, etc. Les réflexions que suggèrentles faits sont, dans
tout le corps de l'ouvrage, tracées sous la forme précise
d'aphorismes, posés en quelque sorte comme corollaires des
observations.
C'est dans le compte-rendu placé en tête du livre que nous
avons spécialement noté cette manière de procéder. Pro-
noncé il y a trente ans bientôt, ce discours est encore pour
nous d'un haut intérêt, par les considérations neuves qu'il
renferme , ainsi que par le mode dont elles sont présen-
tées. Pour donner plus de rapidité à la narration, l'auteur
n'entre pas dans les détails, il se tient toujours a u n e cer-
taine hauteur, n'abandonne jamais le point de vue général,
il conclut de l'ensemble des faits, donne le fruit de ses ob-
servations, et non les observations elles-mêmes ; c'est en-
core dans ce compte-rendu qu'il expose ses doctrines et
ses découvertes médicales.
Déjà , au commencement du siècle, M. Martin avait résolu
une importante question de physiologie, qui long-temps
encore a été disculée par d'autres auteurs; dans un cas de