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                RELATION MÉDICALE

                           D'UN VOYAGE




DE LYON A ALGER,
                               LUE


     IDans la séance îre la Société littéraire ï>e Cjiotî,

                        DU 6 AOÛT    1835.




   Pour un médecin praticien, une existence occupée et entourée
de quelque considération , une fortune suffisante pour vivre ho-
norablement quand est venu l'âge des infirmités ; voilà le but
honorable, l'unique but vers lequel ses efforts peuvent tendre
avec quelqu'espoir de succès. Mais il faut en convenir, en raison
du grand nombre d'hommes qui entrent dans la carrière , il en
est peu qui arrivent à ce résultat heureux, et modeste cepen-
dant , si on le compare à ce qu'il a coûté de travail opiniâtre ,
d'études longues , ingrates et difficiles. Quelques uns, j'en con-
viens aussi, dépassent ce but d'une ambition raisonnable et me-
surée., et doivent tantôt à leur génie , tantôt au bon vent de la
fortune , une position brillante de renommée et de richesses.
Mais pour les uns et les autres, cette vie de médecin praticien,
absorbe tous les moments ; leur esprit est constamment tendu ,
il ne saurait perdre de vue la marche des maladies qu'il s'est
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