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421 clies sur les monuments et l'histoire de sa patrie > découvrit,- en 1663, un manuscrit beaucoup plus complet que ceux qu'on connaissait jusqu'alors. Il provenait de la bibliothèque de Ni- colas Cippi de Traù^ et a comblé une vaste lacune qui existait « Seraltrce point un conte qu'on m'a fait ? « — Un conte ? non... — Vous l'auriez ! — Chose sûre. « —Pétrone entier? — Mais je le conjecture ; « On le prétend. — Seriez-vous en pouvoir , « Mon digne ami, de me le faire voir ? « —Assurément; cela se pourra faire. « —Mais quand , docteur? mon juste empressement « Sans nul retard voudrait se satisfaire ; « Qui tôt oblige , oblige doublement. « — De tout mon cœur; tout doux, si bon vous semble, « A l'instant même allons le voir ensemble. » Le bon docteur conduit notre Allemand Sur la grande place , et de la cathédrale Lui fait gagner la porte latérale^ « Entrons ici, nous verrons aisément.... » Meibomius, non sans quelque surprise : « — C'est par respect, dit-il, apparemment « Que vous gardez, ici, dans une église , « Ce précieux, ce rare monument? « — On a fait plus ; on l'a mis récemment « Dans une chasse, en perles enrichie , « Du haut en bas dorée et reblanchie. « —Dans une chasse !.„ on va donc nous l'ouvrir « Pour voir Pétrone et pour le parcourir ? ' « Je le tiendrai cet unique exemplaire !... « De mon bonheur quand serai-je certain ? « —Tout de ce pas je vais pour vous complaire « Mon cher ami, chercher le sacristain. « — Le sacristain !... le bibliothécaire , « Vous voulez dire ? —Eh ! non ; à que! propos ? « —Mais c'est un livre?.— eh! non; ce sont des os, t « Le corps entier du patron de Bologne, « De saint Pétrone , évéque en son vivant.,.. « — Fi donc ! docteur, s'écria le savant : « J'ai grand besoin de voir celte charrogne •