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 enfin les peintures des vitres, notamment celle qui est au-dessus
 de l'autel, représentant Jésus-Christ apprenant à prier à ses apô-
 tres, et qui est l'ouvrage de Bernard de Palissy^, sont d'autant
 plus remarquables qu'il n'y a été employé que deux couleurs , le
 noir et le blanc.
    A l'égard du château , son entrée consistait en un portique de
 quatre colonnes doriques , percé de trois arcs, et incrusté, en
 plusieurs endroits, de marbre, de porphyre et de bronze. L'ar-
chivolte de l'arc du milieu, ornée de festons en bronze, était sur-
montée d'un attique décoré d'un bas-relief en bronze, ouvrage du
célèbre Benvenuto Cellini, représentant Diane couchée et envU
ronnée de chiens et de sangliers. Les deux arcs latéraux , plus
petits que celui du milieu , étaient surmontés de terrasses
avec des enlrelas qui tenaient lieu de balustres. Au-dessus de
l'atlique du grand are, régoait une balustrade circulaire, formant
terrasse, du. centre de laquelle s'élevait un petit corps d'architec-
ture renfermant une horloge aussi curieuse sous le rapport de
la sculpture que sous celui de la mécanique ; quatre limiers en
bronze aboyaient après un cerf de même métal, au moment où
il allait frapper l'heure avec son pied droit de devant. Ces ani-
maux , fondus sur des modèles de Jean Goujon, étaient de
toute beauté : on ne sait ce qu'ils sont devenus, et tout porte à
croire qu'ils ont été jetés au creuzet comme de la matière brute.
Le bâtiment du fond de la cour offrait un corps avancé , formé de
trois ordres de colonnes ^ doriques, ioniques , corinthiennes , et
sur les deux ailes régnait une galerie couverte, soutenue par des
colonnes d'ordre toscan; enfin la façade, du côté des jardins,
présentait deux pavillons avec des tourelles dans les angles, sui-
vant le goût du temps.
   Tel était le célèbre château d'Anet , espèce de marqueterie
monumentale, où l'éclat de la dorure et celui des marbres de di-
verses couleurs se trouvaient heureusemont mêlés à la perfection
de la sculpture, à la variété des ornemens , où les chiffres
enlacés de Henri II et de Diane de Poitiers s'offraient aux yeux
à chaque pas , où les croissans , les arcs et les flèches , par allu-
sion au nom chéri de la noble dame , étaient répétés à l'infini
sur les murs, aux partes, aux fenêtres , dans la boiserie -, dans