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268 sur le champ de bataille ! nous laisserons à nos enfans l'hon- neur, la vertu et la liberté. » M. Perret, suppléant de M. le procureur de la commune, a prononcé également le discours qui suit : « CITOYENS , « L'arbre de la liberté vient d'être élevé au milieu de cette place ; les symboles et les couleurs de la nation, dont son faîte est orné , annoncent à tous les citoyens qu'ici est le point cen- tral où ils doivent se réunir pour défendre et soutenir les droits imprescriptibles de l'homme. « Dans ces momens où la patrie est en danger par les per- fides manÅ“uvres de nos ennemis, soyons toujours à nos postes, et nous en triompherons. « "Vivre libre ou mourir, a été notre premier serment-, ne quitter les armes qu'après avoir terrassé les ennemis de la pa- trie, est le vÅ“u que doit former en ce moment tout bon Français. « Braves citoyens armés pour la défense et le soutien de notre liberté! qu'aucune division ne puisse jamais exister parmi nous! Nos vils ennemis chercheront à la provoquer; mais les préve- nir , les repousser., sera votre première victoire. Redoublons donc de zèle , de constance et de courage, pour défendre notre liberté! que les tyrans contre nous coalisés en pâlissent d'effroi! et que notre cri de joie soit toujours : Périsse l'Aristocratie! règne la Liberté! » « Nous requérons, en l'absence de M. le procureur de la commune, qu'il soit dressé procés-verbal de cette auguste céré- monie ; et, pour en transmettre le souvenir à la postérité la plus reculée, nous vous proposons , Messieurs , qu'au nom des Ter- reaux, que porte cette place, soit substitué celui de la Liberté; ainsi que de consigner sur vos registres l'époque de cette jour- née mémorable comme un témoignage éternel du patriotisme des citoyens de cette cité. » Après quoi le Conseil général s'étant retiré sur le perron de l'Hôtel-Commun , avec MM. les officiers composant l'état-major de l'artillerie en garnison dans celle ville, qui avaient assisté Ã