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sur le champ de bataille ! nous laisserons à nos enfans l'hon-
neur, la vertu et la liberté. »
  M. Perret, suppléant de M. le procureur de la commune, a
prononcé également le discours qui suit :
          « CITOYENS ,
   « L'arbre de la liberté vient d'être élevé au milieu de cette
place ; les symboles et les couleurs de la nation, dont son faîte
est orné , annoncent à tous les citoyens qu'ici est le point cen-
tral où ils doivent se réunir pour défendre et soutenir les droits
imprescriptibles de l'homme.
   « Dans ces momens où la patrie est en danger par les per-
fides manœuvres de nos ennemis, soyons toujours à nos postes,
et nous en triompherons.
   « "Vivre libre ou mourir, a été notre premier serment-, ne
quitter les armes qu'après avoir terrassé les ennemis de la pa-
trie, est le vœu que doit former en ce moment tout bon Français.
   « Braves citoyens armés pour la défense et le soutien de notre
liberté! qu'aucune division ne puisse jamais exister parmi nous!
Nos vils ennemis chercheront à la provoquer; mais les préve-
nir , les repousser., sera votre première victoire. Redoublons
donc de zèle , de constance et de courage, pour défendre notre
liberté! que les tyrans contre nous coalisés en pâlissent d'effroi!
et que notre cri de joie soit toujours : Périsse l'Aristocratie! règne
la Liberté! »
   « Nous requérons, en l'absence de M. le procureur de la
commune, qu'il soit dressé procés-verbal de cette auguste céré-
monie ; et, pour en transmettre le souvenir à la postérité la plus
reculée, nous vous proposons , Messieurs , qu'au nom des Ter-
reaux, que porte cette place, soit substitué celui de la Liberté;
ainsi que de consigner sur vos registres l'époque de cette jour-
née mémorable comme un témoignage éternel du patriotisme
des citoyens de cette cité. »
   Après quoi le Conseil général s'étant retiré sur le perron de
l'Hôtel-Commun , avec MM. les officiers composant l'état-major
de l'artillerie en garnison dans celle ville, qui avaient assisté Ã