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« mil cinq cent soixante et douze, et faire faire le saut à ces
« guenaux séditieux, rebelles et conspirateurs contre les majes-
« tez diuine et humaine.... » Fol. 33 et 34.




                        NOSTRADAMUS A LYON.



    V Une maladie contagieuse à laquelle on avait donné le nom
de coqueluche affligeait, en 1557., la ville de Lyon ; le fameux astro-
logire Michel de Nostradame qui était aussi médecin, s'em-
pressa de venir en cette ville, et il y fit usage de quelques re-
mèdes secrets qui eurent beaucoup de succès et dont il avait
donné la recette dans son Traité des fardemens. Voyez la
Biogr. univ., art. Nostradame, et les Gestes et faits mémorables
du roi Henri II, Lyon, 1559 , in-8°.
    C'est sans doute à cette même époque qu'il faut placer une
anecdote que Saconay nous a conservée dans un de ses pam-
phlets, la Généalogie et fin des Huguenaux, etc.; Lyon ,'1573,
petit in-8° :
    « Deux ans deuant les premiers troubles , Nostradamus estant
à Lyon fut conuié à disner en vne maison des plus plaisantes et
aërées de Lyon, en bonne compagnie. Apres disner il mit la teste
à la fenestre, et demeura quelque temps contemplant ladite ville,
laquelle quasi toute il pouuoit descouurir. Estant lors enquis
quelles estoyent ses pensées,respondit, je contemple ceste belle
 église de Si-Jean, la ruine de laquelle est jurée : et n'estoit qu'elle
 est en la protection de Dieu, à cause du seruice divin qu'on y
célèbre si religieusement, il n'y demeureroit en bref pierre sur
 pierre. Qu'on dise maintenant, ajoute Saconay, que Satan n'es-
 toit pas de la partie quand ces menées se brassoyent, puisqu'il
 en donnoit si bon aduertissement à son fauori Nostradamus.» Fol.
 96. — Saconay rapporte à la page précédente que les Protestans,
 lorsqu'ils se furent emparés de Lyon , en 1562, «présentèrent
 « dix mille liures aux maistres massons pour abattre la grande
  « église St-Jean : et ne tint leur marché qu'à cinq cens liures :