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             nombreux d'ailleurs, sont en général empruntés aux poètes fran-
             çais. La 5 e et la 6 e dissertation, qui traitent de divers petits objets,
             tels que l'énigme, la devise, etc., sont écrites en français. A la fin
             de cet ouvrage, pag. -178-189, on trouve quelques vers latins du
             P. Valoris, avec ce titre: Opuscula ad poesim pertinentia. Un de
             ces fragmens peut nous donner à peu près l'époque de la naissance
             du poète. Il dit, en parlant de lui-même :
                 Bis septem lustra exegi, volventibus astris; or, c'est vers 1715
             qu'il acheva l'Art poétique; on peut donc penser qu'il était né en
              1645. ou 46. A 70 ans , le P. Valoris conservait encore le feu de
              la jeunesse, car il dit, toujours dans la pièce que j'ai citée :
                   Integro primse rémanent in corpore vires,
                      Nec minor iugenii quam fuit ante, vigov ;
                   Quis credat viridis tôt habentem signa juventae,
                      Vicinum tumuli me tamen esse mei?
                La poésie du P. Valoris est fort ordinaire, et son écriture, qui
             présente de la netteté, n'est pas cependant bien lisible.
                Le second ouvrage manuscrit que nous avons de ce jésuite , c'est
             Polidore, tragédie représentée par les écoliers du collège de la
             compagnie de Jésus, et composé par le R. P. Valoris , professeur
             de rhétorique à Lyon. N° 646. La pièce a cinq actes, en vers
             alexandrins bien scandés, mais c'est en cela seulement qu'elle
             ressemble aux chefs-d'œuvre de notre scène tragique.
                Dans son Dictionnaire portatif des poètes français (1) , Philipon de
             la Madeleine rapporte l'épigramme suivante communiquée par
              notre jésuite à un envieux qui préparait une satire contre lui. Ii
             faut savoir , pour l'entendre , que la plus grave des insultes que
             l'on puisse faire à un homme dans le comtat d'Avignon, c'est de lut
              dire qu'il descend d'une famille juive :
                         Fils d'une race de vipère
                         Qui jadis mit Jésus en croix ,
                         Moi, dont chacun connut la mère,
                         Ou put la connaître à son choix ,
                         Juge de ce que je sais faire
                         Sur l'échantillon que tu vois.
             L'épigramme eut son effet ; la satire ne parut pas.
1685. 26   Mort à Hamadan , ville de Perse , de François Picquet , évêque de
              Bagdad, consul de France à Alep, né à Lyon, le 12 avril 1626.
              Voyez la Biog. univ.

                ( 0 ART. VAIOMS.