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                   BOMÃSAUDEMÈNT DE L ' H Ô T Ë L - D I E U .



   En 1793, le canon tonnait depuis plusieurs jours contre les
murs de Lyon-, et, sur la foi du respect dû à l'humanité, neuf
cents malades dormaient en paix dans cet asile de la bienfaisance.
Le tonnerre ennemi, disaient-ils, ne viendra point ici pour frap-
per des mourans ; il ne faut au dieu des combats que des victimes
qui lui résistent -, et l'on est en sûreté sous le manteau du malheur,
mieux que sous le bouclier des guerriers. Fatale sécurité, que tu
fus cruellement déçue! Le jour, pour s'achever, n'avait plus que
deux heures, et déjà le sommeil avait fermé bien des paupières,
lorsqu'il fut interrompu tout-à-coup par le bruit du tonnerre
en éclat sur nos tètes par le fracas des voûtes et l'incendie des
bàtimens. Un seul cri se lit entendre, ce fut celui d'une terreur
universelle. On se lève, on fuit, on se précipite pour échapper
à la mort ; partout on la rencontre, et vainement nous cherchons
un abri à la lueur de la foudre. Toutes les douleurs sont ou-
bliées; nul ne connaît de maux que la crainte; nul n'a besoin
d'un bras pour appuyer sa faiblesse ; et le malheureux même dont