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immense de son frère, lequel, en qualité de premier ministre, disposait absolu-
ment du roi et de tout le royaume.
   Le roi retournant victorieux du Pas de Snzeen 1631(1), revint à Lyon où il tomba
dangereusement malade. Le danger d'une mort prochaine parut même si évident
 que la consternation se répandit en la cour, à la ville et dans tout le royaume.
Les Lyonnais, dans un abattement général, se prosternèrent au pied des autels;
on exposa le Saint-Sacrement dans toutes les églises où, par les prières les plus
ardentes et les plus continuelles, ils obtinrent du ciel l'accomplissement de
leurs vœux. Le roi, rappelé de la mort à la vie, sentit diminuer sa maladie et
recouvra bientôt une santé parfaite. Telles furent les alarmes qu'on ressentit
dans cette ville au mois d'août 1744, lorsqu'un semblable accident menaçait la
vie du plus aimé de tous les rois (2), et quoique la présence de l'objet ne contribuât
pas à émouvoir la douleur publique comme du temps de Louis XIII,. la conster-
nation néanmoins ne fut pas moins grande à Lyon qu'à Metz.
    Le 28 juin 1635, il tomba sur Lyon et aux environs une grêle si furieuse
qu'il s'en trouva, dit-on, des morceaux du poids de sept livres. Cet orage
extraordinaire endommagea considérablement les couverts et les vitres tant des
églises que des maisons de la ville, et causa de grandes pertes dans les campa-
gnes circonvoisines (5).
   La ville de Lyon fut extrêmement alarmée, l'année suivante 1636, de l'arri-
vée que fît en Bourgogne, l'armée de l'empereur, commandée par le général
Galas; le bruit s'étant aussitôt répandu que ce général avait dessein de venir
présenter le siège devant cette ville, on y prit des précautions à cet égard; mais
l'alarme fut bientôt dissipée par la perte de cette armée qui fut presque toute
noyée et défaite devant la petite ville de Saint-Jean-de-Losne, en Bourgogne.
   En l'année 1638, la maladie contagieuse dont on avait ressenti à Lyon de si

   ( i ) Ce n'est pas en I 6 5 I , mais en 1629 , que le roi retourna victorieux du Pas-de-Suze, et r e -
passa les monts pour aller a la poursuite du duc de Rohan, qui continuait la guerre en Languedoc ;
et c'est en l 6 3 o , vers la fin de septembre , que Louis XIII, q u i avait soumis ïa Savoie une seconde
fois , tomba dangereusement malade à Lyon. Ce prince vint encore à Lyon en lo"52 ; il y arriva le
5 septembre , et en repartit le $ pour aller coucher à Vienne ( GAZETTE DE FRANCE , pages 3 7 7 - 8 ) .
Aussitôt après son départ, le sieur de Capistan, un des premiers qui avait exercé des actes d'hostilité
et fait des prisonniers pour MONSIEUR , fut décapité à Lyon (MÉMOIRES de Richelieu, année 1S32).
Cette même année i S 5 ï , vers les premiers îouvs de décembre , il y eut à Lyon une émeute occa-
sionnée par l'augmentation des droits de douane. L'hôtel des Douanes fut pillé par le peuple qui fit
Un auto-da-fé des registres et des papiers qui s'y trouvaient. Voyez la NOTICE SUR A. L . DU PLESSIS
DE RICHELIEU, par A. P . , Lyon, Barret, 1S29 , ia-8°.
    ( î ) Louis XV, qui depuis...., mais alors ilétau Vertueux. Voyez l'HlSTOIRE de LYON , par Poullin
de Lumina , page 3oa.
   (5) Cet événement aurait eu lieu le G juin, suivant la GAZETTE DE FRANCE, N° 98 ; on y lit sous
cette date , article LYON : « Cejourd'hui est ici tombée, demi-heure durant, une gresle de la grosseur
du poing, accompagnée d'un vent si furieux , qu'il a emporté fort loing une couverture de cinq
toises de haut qui estoit sur la tour d'une grande maison de cette ville, dite ïe Chasteau de Milan ,
sise en la rue Saint-Barthelemi, près la montée du grand Couvent des Capucins. »