Revue du Lyonnais » série 1 - n°1 ( 1835 ) » pp.480

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    On doit au premier, qui fut recteur et trésorier de l'Académie
 et décoré du cordon de St-Michel, le beau mausolée du Dauphin,
père des rois Louil XVI, Louis XVIII et Charles X, élevé dans la
cathédrale de Sens , la statue de S. Roch, qui est dans l'église de
ce nom , les statues de Mat* et de Venus qui décorent un des châ-
teaux du roi de Prusse , l'apothéose de S. François Xavier qui
ornait l'église des Jésuites de Bordeaux, les bas-reliefs du fronton
de l'église de Ste-Geneviève, à Paris, et ceux de l'Agriculture et du
 Commerce qu'on voit dans les frontons du Garde-Meuble , enfin
quatre autres bas reliefs tirés de l'histoire de Psyché qui sont en-
core au-dessus des portes du grand salon du Palais-Royal. Il avait
été reçu à l'Académie en 1742 , sur la production d'un Vulcain ,
attendant les ordre* de Vénus pour forger les armes d'Enée , et l'on
prétend qu'il avait aidé son père dans quelques-uns de ses der-
niers ouvrages. Il mourut peu de jours après avoir reçu une visite
de l'empereur Joseph II , prince fort éclairé, ami des lettres et
des arts.
   À l'égard du second , qui fut aussi de l'Académie, nous ne con-
 naissons d'autre architecture de lui que celle des deux beaux au-
tels exécutés sur ses dessins dans l'église de St-Roch.
    En janvier 1835, après la mort de M. Fournier, êvêque de
Montpellier , il fut question de remplacer ce prélat par M. l'abbé
Coustou, l'un de ses grands vicaires, Cet abbé, qui avait déjà
refusé une mitre sous la restauration , descend , à ce qu'il paraît,
de l'architecte Charles-Pierre Coustou.
                                                   J. S. P.



         LE CARDINAL DE LYON.     CINQ MARS ET DE THOU.


  La biographie du cardinal de Lyon qu'on va lire est empruntée
à Tallemant des Réaux. La publication des Historiettes de Talle-
mant a montré sous un jour tout nouveau quelques célébrités
dont la réputation avait été établie sur des traditions menson-
gères ou d'après des documens officiels, c'est-à-dire flatteurs et
hypocrites. — L'article consacré à Sully entr'autres , est curieux
sous ce rapport. — On ne peut douter au surplus de la véracité