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« truire et endoctriner. » On fait valoir l'incommodité qui ré-
sulte de l'accumulation des élèves et le danger qu'elle présente
dans les temps de contagion... « Outre l'éloignement qu'il y a
< pour aller deux fois le jour des maisons du côté de Fourvières
c
« jusques au collège de la Trinité et retourner , voire à de pe-
« tits enfans^, n'y ayant qu'un pont sur lequel, chaque jour de
« marché, il y a telle afïluence de peuple que lesdits enfans n'y
« peuvent passer que difficilement. »
Voici maintenant les réserves et conditions : « Qu'on ne pourra
« enseigner au Petit-Collège que les trois basses classes..., qu'on
« ne construira que les bâtimens nécessaires pour lesdites trois
« petites classes et le logement des régents, sans entreprendre
« plus grands bâtimens pour y loger d'autres Pères ni d'autres
« personnes de leur Compagnie , sous quelque prétexte et occa-
« sion que ce soit....; comme encore à condition que dans le
« lieu destiné pour le Petit-Collège, ni en aucun autre de la
« ville , les Pères jésuites pour le présent ni à l'avenir ne pour-
« ront établir aucune maison professe de leur ordre ou séminaire
« quelconque.... »
Les Jésuites acceptent formellement ces conditions.
( Note communiquée par M. J. Morin. )
ANECDOTE LYONNAISE.
M. de Tinteniac, connu sous le nom de l'homme à l'habit gris
de fer, allant à Paris avec le chamarier de l'église de Saint-Paul
de Lyon , fut chargé par ce dernier de régler tous les frais de
la route. Ce soin convenait en effet très-peu au théologal, qui
ne faisait que dormir , et ne s'éveillait qu'aux heures de repas.
Arrivé aux barrières de Paris, le préposé adresse à M. de Tin-
teniac la question banale : N'avez-vous rien à déclarer?—Rien!
à moins, ajoute le malin Breton, en regardant son gros et gras
compagnon plongé dans un profond sommeil, à moins qu'une
tète de chamarier ne paie.
— Sans doute, reprit vivement l'employé, qui ne rêvait que