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à ce but est d'avoir sous les yeux un tableau exact et détaillé de
ces facultés et de leurs effets à une époque déterminée : c'est là
ce qu'on peut attendre d'une bonne statistique. Nous devons
croire que les administrateurs éclairés de ce département, que
toutes les personnes dont l'influence égale les lumières et qui
ont contribué à doter la ville de Lyon d'une Faculté des sciences,
sentiront le besoin d'encourager par des moyens directs ou in-
directs un travail aussi important. Favoriser les développemens
de l'intelligence, et l'intelligence dans sou acception large et sé-
vère appelle le développement de la moralité, c'est entretenir
l'harmonie dans le corps social, harmonie que les tendances trop
matérialistes de l'industrie exclusive troubleraient probablement.
   Je dois me borner à ces préliminaires sans doute trop longs et
donner maintenant un aperçu de la formation des Archives et
des principaux objets qu'elles renferment.
   L'Hôtel-de-Ville reçut depuis 1790 jusqu'en 1798 tous les pa-
piers de l'ancien pouvoir administratif et ceux plus nombreux
encore des corporations religieuses, multipliées dans cette p r o -
vince et richement dotées. Cette masse énorme de cahiers, de
volumes manuscrits de tous formats fut reléguée pêle-mêle dans
les greniers et les combles , et resta long-temps à la disposition
des curieux et des personnes intéressées. On n'y mit un com-
mencement d'ordre que pendant l'an 10 ; mais un des planchers
s'étant écroulé, détruisit cette ébauche de classement. L'incendie
arrivé à cet hôtel en 1803 produisit ds nouveau une extrême
confusion dans les archives. On les transporta depuis dans la rue
Sala, et enfin en 1819, dans le nouvel Hôtel de la préfecture
dont elles occupent l'aile occidentale. Depuis 1820, on s'est oc-
cupé à faire cesser le désordre le plus apparent. Une quantité
immense d'anciens cartons, de registres vieux ou nouveaux ont
été rangés en bloc dans les deux galeries formant le second et
troisième étage. Plus de six cents cartons ont été remplis et
disposés sous les titres qui ont paru les plus convenables.
   Cependant tous ces travaux ont été insuiïisans pour la con-
fection d'un inventaire, parce qu'aucune pièce n'a pu être exa-
minée en détail et rapportée à un classement déterminé. En outre
ce qui appartient à l'administration courante , commençant à la