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378 à ce but est d'avoir sous les yeux un tableau exact et détaillé de ces facultés et de leurs effets à une époque déterminée : c'est là ce qu'on peut attendre d'une bonne statistique. Nous devons croire que les administrateurs éclairés de ce département, que toutes les personnes dont l'influence égale les lumières et qui ont contribué à doter la ville de Lyon d'une Faculté des sciences, sentiront le besoin d'encourager par des moyens directs ou in- directs un travail aussi important. Favoriser les développemens de l'intelligence, et l'intelligence dans sou acception large et sé- vère appelle le développement de la moralité, c'est entretenir l'harmonie dans le corps social, harmonie que les tendances trop matérialistes de l'industrie exclusive troubleraient probablement. Je dois me borner à ces préliminaires sans doute trop longs et donner maintenant un aperçu de la formation des Archives et des principaux objets qu'elles renferment. L'Hôtel-de-Ville reçut depuis 1790 jusqu'en 1798 tous les pa- piers de l'ancien pouvoir administratif et ceux plus nombreux encore des corporations religieuses, multipliées dans cette p r o - vince et richement dotées. Cette masse énorme de cahiers, de volumes manuscrits de tous formats fut reléguée pêle-mêle dans les greniers et les combles , et resta long-temps à la disposition des curieux et des personnes intéressées. On n'y mit un com- mencement d'ordre que pendant l'an 10 ; mais un des planchers s'étant écroulé, détruisit cette ébauche de classement. L'incendie arrivé à cet hôtel en 1803 produisit ds nouveau une extrême confusion dans les archives. On les transporta depuis dans la rue Sala, et enfin en 1819, dans le nouvel Hôtel de la préfecture dont elles occupent l'aile occidentale. Depuis 1820, on s'est oc- cupé à faire cesser le désordre le plus apparent. Une quantité immense d'anciens cartons, de registres vieux ou nouveaux ont été rangés en bloc dans les deux galeries formant le second et troisième étage. Plus de six cents cartons ont été remplis et disposés sous les titres qui ont paru les plus convenables. Cependant tous ces travaux ont été insuiïisans pour la con- fection d'un inventaire, parce qu'aucune pièce n'a pu être exa- minée en détail et rapportée à un classement déterminé. En outre ce qui appartient à l'administration courante , commençant à la