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280 1er leurs cngagemcns cl l'usage qu'elles doivent faire des armes que la patrie leur a remises entre les mains. Il leur a donc adres- sé le discours suivant, dans lequel on retrouve avec plaisir l'ame el le sentiment d'un général soldat, parlant à des égaux qu'il commande. BRAVES FRÈRES D'ARMES, * Quels souvenirs touchans celle fête auguste ne révei Ile-tel le pas dans vos ames ! L'Egalilc ! Voyez , a ce nom seul, les -trônes des tyrans s'écrouler, les peuples secouer le joug et tendre vers vous des bras encore-chargés de fers : non, lant qu'il respirera un tyran sur la terre , tant qu'un seul de nos frères gémira sous l'oppression, le triomphe de l'Egalité n'est qu'imparfait. C'est à vous de l'assurer à jamais, vous avez brisé le sceplrc des rois : c'cslà vous d'achever voire' ouvrage ; la trompette a sonné, l'enne- mi nous provoque , la patrie nous appelle : tout est dit pour des républicains, nous volerons à la victoire. » Tous les soldats ont répondu par des cris unanimes de vive la Liberté ! vive l'Egalité! Je lisois dans leurs regards le gage et l'es- pérance assures de la victoire. A ces discours ont succédé des danses et des chants. Les nègres qui