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    j'este le-dirai pas loiH ce que j'ai v u ; mes yeux frappés d'un
spectacle sans cesse renouvelé en retraceront avec peine l'iroasT.
à nia mémoire ; je ne me lirai pas dans mon rapport l.c même
ordre el la même, précision qui a embelli eetle fête auguste;.
ines idées se sentiront du trouble involontaire que j'ai éprouvé;
mais au m o i n s , si je manque quelques détails, je te rendra»;
l'ensemble, et surtout, cet effet imposant et majestueux.que le
corps de la fêle a présenté.
    Le nom seul de celle fêle, quelles idées ne devoit-ii pas rappe-
ler dans l'a me. des habilans de Commune-Affranchie ! Quoi -
l'Egalité étoil donc enfin devenue la divinité adorée d'un peuple
quil'avoil si longtemps outragée? Quoi! des hommes qui ont eu
la lâcheté tic souffrir que l'on égorgeât judiciairement dans leurs
murs les plus intrépides défenseurs de cette Egalité chérie, qui
ont soutenu un siège > qui ont repoussé ses'présens et ceux, qui
venoicnl les leur offrir au nom de la Convention nationale , ins-
Iruits par l'expérience et par le m a l h e u r , viennent aujourd'hui
entourer son sanctuaire, et jurer en sa présence l'abnégation
éternelle de leur long égarement! Est-il donc v r a i , enfin, que
L^on est devenu une commune-affranchie i' Telles étoicnl les
i d é e s , mon a m i , qui «'ont cessé de m'accompagner dans le»
préliminaires el dons le cours de la fête.
   Tu jugeras jusqu'à quel point elles éloienl fondées, en. appre-
nant de moi l'appareil et les formes qu'on lui avoit données ; en
apprenant la manière dont le peuple de cette commune s'y est
prêté.
   Le théâtre de la fêle est un champ immense, séparé de la
commune par le Rhône. Ce champ a été celui du carnage et de
la mort pendant le siège ; c'était de là que partoienl les foudres
parricides des muscadins et des rebelles, contre les troupes de
la république . la vengeance nationale l'avoit destiné depuis
(lueîqoe temps a un autre usage s et c'éloil îà qu'elle avait eu-
tassé les cadavres de ses victimes criminelles. Ainsi ii étoil déjà
purifié,, il étoil devenu digne de la fête de l'Egaillé : elle devoir,
voir avec complaisance , du haut de son pièdcsSal, les tombeau:-:
de ses vils et cruels ennemis.
  Ce piédestal s'élevait majestucuse-iuon». sur une monlaKue M