Revue du Lyonnais » série 1 - n°1 ( 1835 ) » pp.111

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toujours l'heure à laquelle la girouette qui annonçait le n o r d ,
tourne au sud.

                                 III.

   Il règne dans cette contrée , au temps des équinoxes , un vent
du sud , qui souffle avec la plus grande impétuosité, pendant le
jour et pendant la nuit. « On demande pourquoi l'impétuosité
du vent se r a l e n t i t , et m ê m e cesse entièrement pendant une
demi-heure ou une heure, avant et après le lever du soleil, avant
et après son coucher? » Cette singularité se manifeste également
dans plusieurs autres contrées.
    Nous donnons ces faits comme très-positifs , et nous les avons
 observés pendant plus de vingt années consécutives. Ils sont si
constans , si déterminés , qu'il n'est aucun ouvrier , et surtout au-
cun paysan , qui ne les connaissent aussi bien que nous.
    Pour avoir la solution de ces problêmes , de ces faits sûrement
très remarquables, il est important de mettre sous les yeux du
lecteur la position de la ville de Lyon , son éloignement des Al-
pes , et la direction de ces montagnes , relativement à cette ville.
    Lyon est situé au 22 e degré 29 minutes 58 secondes de longi-
tude , et sa latitude est au 45 e degré 45 minutes 51 secondes. Une
 partie de cette ville est adossée à une petite montagne qui tient à
 une chaîne de montagnes plus élevées , dont la direction est à peu
 près du midi au nord ; elles correspondent par le midi à celles
 du Vivarais, du Languedoc, etc ; et par le nord_, à celles du Beau-
 jolais, de la Bourgogne;, elc. On voit au nord de cette ville, le
 commencement d'une nouvelle chaîne de montagnes se p r o l o n -
 geant dans le Bugey , vers Genève , etc. La rivière de Saône qui
 vient du n o r d , relativement à Lyon , coule dans une plaine con-
 finée à l'Ouest par les montagnes du Beaujolais, et à l'est par le
 commencement de la chaîne de montagnes dont je viens de par-
 ler. Le Rhône est à l'est de la ville, et la direction de son courant
  est à Lyon du nord au m i d i , et presque parallèle à celui de la
  Saône. Ce fleuve^ après avoir suivi les montagnes du B u g e y ,
  dans un cours à l'est tirant un peu au s u d , décrit un peu plus
  d'un quart de cercle au-dessus de Lyon^ en suivant toujours la
  montagne. Il roule rapidement ses eaux à l'est de la ville, et