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                               SI
Du jour ! une heure encor ! mes cris sonl superflus,
Déjà vos aîles d'or fendent au loin l'espace ;
Vous voilà sous les flancs d'un, nuage qui passe,
     Et je ne vous aperçois plus.

Que de maux désormais dans mon pèlerinage !
Combien il est affreux de tomber à mon âge
Entre les mains de fer de la réalité,
Et de perdre à jamais les biens de l'existence ,
Sans avoir eu le temps de s'armer de constance
     Contre une telle pauvreté!

 Explique mon destin , Eternel qui m'opprimes ,
Eclaircis-moi l'énigme et dis-moi par quels crime? ,
Enfant, j'ai mérité les maux de l'âge mûr,
Pouquoi je bois sitôt aux fontaines amères,
Pourquoi tombe déjà chimère par chimère
     Tout mon bonheur naïf et pur!

Comment la vérité m'a-t-elle été connue ?
Et qui donc a fait voir à mon ame ingénue,
Dans la femme , un démon qui n'a que sa beauté ;
Dans le monde unlripot où, dés que, face à face,
On est là, dés en main, tout sentiment s'efface ;
  Dans la gloire , une vanité ?


Certes ce n'est pas.l'âge et son expérience
Qui de la vie ainsi m'ont donné la science
Et de ses faux brillans m'ont révélé le prix;
Ah ! je le vois : Byron, poète aux mains de flamme,
Sue, aux créations dévorantes pour l'ame ,
     C'est vous qui m'avez tout appris !

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                          "                   X. looiiET, de Lyon.