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    Lord Lytton

    Lord Lytton, ambassadeur d'Anglelerre, est mort presque subitement dans la journée du 24 novembre. Il était âgé de cinquante-neuf ans. Il laisse deux fils terminant actuellement leurs études en Angleterre : le vicomte de Knebwort et lord Vevil Lytton ; et trois filles : lady Bafour, lady Constance et Emily Lytton.

    Très répandu dans le monde, lord Lytton, qui portait un des plus grands noms de son pays, élait aussi connu comme écrivain que comme diplomate. Il parlait le français, l'allemand, l'espagnol et l'italien avec la même aisance que sa langue maternelle, et possédait une connaissance approfondie de la littérature de ces différents pays.

    Il était fils du célèbre écrivain, qui fut en méme temps un éminent homme d'Etat : lord Bulwer- Lytton, auteur de romans que les critiques anglais prisèrent à l'égal des chefs-d'oeuvre de Dickens. Sa mère, nièce de lord Clarendon, était, elle aussi, une authoress estimée. Dès qu'il eut terminé ses études, sir Robert Lytton se lança à son tour dans la littérature et dans la diplomatie, et cette double carrière lui valut de nombreux succès.

    Il a signé une remarquable série de poésies antiques sous le 1e titre : Clytemnestre. Ses Fables lyriques et ses livres : le Retour du comte et la Perte d'une âme, obtinrent un légitime succès. Tout en écrivant ses premiers ouvrages sous le pseudonyme d'Owen Meredith, il poursuivait sa carrière diplomatique ; tour à tour attaché d'ambassade à Washington en 1849 ; à Florence en 1852 ; à Paris en 1854 ; à Constantinople en 1858, et à Belgrade en 1800. Il fut, plus tard, secrétaire d'ambassade à Madrid, à Vienne et à Paris.

    En 1870, la reine le nomma vice-roi aux Indes. Il occupa ce poste durant quatre années. C'est ainsi que, grâce à ses pérégrinations, cet esprit si élevé s'empreignit des idées de l'Orient et de l'Occident.

    C'est en 1885 qu'il revint en France, succédant à lord Lyons, et, dès lors, l'hôtel de la rue du Faubourg-Saint-Honoré était devenu célèbre par les réceptions et les fêtes qui y réunissaient 1'élite de la société parisionne et étrangère. La mort de lord Lytton est un deuil pour cette société, qui regrettera le poète, l'homme de charme et d'esprit qui ne comptaît qu'amis et admirateurs.

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