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    La mode

    La mode, décidément, est aux robes plates ; jupe droite derrière, à panneaux par devant, fendue sur le côté ou au milieu, parfois un peu drapée, ou bien ronde, avec une draperie Louis XVI enveloppant l'ourlet ; ceci pour les robes de grandes visites ou du soir, réservant pour le seul corsage toute fantaisie, toute complication, tout imprévu !

    La taille droite, une basque ronde, avec empiècement, collerette ou autre arrangement. Puis, toujours la manche Henri II, très épaulée, drapée du haut, plate du bas.

    Quant aux manteaux, je ne puis guère signaler qu'un très élégant collet Henri II, qui est la dernière création des grands couturiers. Il est en velours vert ancien, vieux bleu ou rose vénitien, tout criblé de grosses étoiles passementées d'or. Des épaulettes de fourrures s'enchâssent dans un empiècement de broderies, dont les pointes emperlées glissent en double étole sur la pèlerine, que borde tout autour une bande de fourrures. Pour doublure, du satin vieil or.

    Quant aux chapeaux, jamais ils n'ont été plus coquets, plus seyants, plus originaux, aussi plus excentriques !

    Il y en a de deux sortes : la toute petite capote et le large chapeau plat, aux grandes ailes évasées comme celle d'un chapeau de meunier, en l'an II, relevées seulement derrière, tout couvert de fleurs, de noeuds, de plumes et de dentelles.

    Laissons les petites capotes : elles viendront plus tard ! Et arrêtons-nous aux grands chapeaux qui, à Paris ou à la campagne, sont encore ceux de la saison. Le feutre pelucheux, en ce genre, fait prime. C'est si gracieux, ce bord noir adapté à une calotte ronde de satin vieil or sur laquelle, devant et derrière, s'appuient des panaches noirs.

    — A côté de celui-la, un grand feutre frisé beige, est enchevêtré d'écharpes en velours aubergine, avec des ailes de corbeau dressées à la Mercure.

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