Sommaire :

    La mode

    Les Lyonnaises n'ont jamais eu un hiver qui les charme plus que celui que nous traversons.

    Elles se livrent au plaisir du patinage avec un entrain qui fait plaisir à voir. Matin et soir, il y a affluence sur le lac du parc de la Tête-d'Or.

    Voici une toilette de patinage, portée par une jeune Russe ces jours derniers :

    C'est une vigogne bleu-marine, brodée de grosses pastilles poilues de couleur feu. Une disposition est au bas de la jupe, accompagnée d'une bande de fourrure. Jaquette demi-longue. Boa de fourrure et petite toque assortie. Parmi toutes les toilettes que nous avons vues, c'est celle-ci qui nous a paru seule digne d'être reproduite. Les autres étaient de simples toilettes de ville, un peu courtes.

    Comme nuances, toutes les teintes fanées, ces jolis tons Louis XIII, que l'on voit sur les tapisseries anciennes : des verts, des rouges, des bleus et des roses très élégants que l'on qualifie de vieux.

    Comme vêtement, le camail long, avec ou sans empiècement, ou bien la blouse russe, croisée sur le côté et garnie de fourrure, ou bien encore les collets superposés, bien amples et tout badinés.

    Ce qui est charmant pour fillettes, ce sont les grosses vigognes, avec de larges pastilles poilues dont nous venons de parler plus haut.

    Sur un fond brun ou gris foncé, on voit de larges pastilles à long duvet, de teinte plus claire, que l'on dirait brodées.

    Les toques de fourrure, surtout celles en astrakan, sont plus que jamais en faveur. Rien n'est plus coiffant pour les fillettes, aussi bien que pour les dames. Un rien suffit à les garnir. C'est la forme la plus commode pour l'hiver ; car les larges chapeaux sont peu pratiques par les grands froids et par les coups de vent.

    Toujours beaucoup de fleurs de velours sur les capotes, et beaucoup de fantaisies d'oiseaux sur les toques et sur les grands chapeaux.

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