Sommaire :

    La mode

    Le goût des couleurs claires et dès tissus légers s'accentue en raison de la saison chaude, si marquée, après de longs mois d'attente. Les costumes de foulard et de mousseline de soie se voient en majorité, c'est le genre « très habillé » comme toilette d'été, en dehors des robes officielles, qu'on ne remet, en cette saison, que pour les solennités indispensables, telles que les mariages. Pour ces dernières, les vieilles dentelles sont la garniture de style par excellence, d'autant plus que la mode favorise la dentelle.

    Les robes de costumes, en foulard ou mousseline de soie, s'ornent aussi de dentelle, mais de dentelle plus medeste en tant que valeur, car les dessins copiés sur de vieux points et des dentelles anciennes, ne laissent rien à désirer au point de vue du décor.

    La dentelle blanche pour « tout et partout » voilà le « dernier cri ». La dentelle bise est très employée également, elle est d'un effet très élégant et tort original sur les étoffes roses, mauves et vert pâle ; et, sur les fonds écrus, elle est remarquable par son cachet de distinction, notamment pour garnir les vestes en étoffes orientales, bysantines, tunisiennes et syriennes, dont le fond est souvent bis, parsemé de petits dessins de piécettes ou d'arabesques d'or. Nous sommes obligés de nous répéter un peu à propos de la dentelle, cette mode étant à un degré d'intensité inouï.

    On revient à la haute ceinture drapée genre Directoire, qui enferme les corsages froncés, les chemisettes ou les fichus ; cela fait diversion : c'est en quelque sorte une variété de corselet. A côté de cela, les basques les plus différentes de forme continuent d'orner le bas des corsages : grandes basques de dentelle ou de broderie, créneaux basques en pointe, basques mousquetaire ; puis des petits volants ou des franges faisant office ' basquine et retombant sur les hanches.

    Les effilés et les franges de perles, de soie ou d'or décorent, on peut dire, avec magnificence, les robes de chambre et les costumes. Comme garniture pour le bas, l'effet est très réussi ; le petit balancement de la frange causé par la marche, donne de l'esprit et de ta grâce à la jupe la plus simple.

    Ai-je dit que les hautes bandes de broderie blanche ou écrue, à laquelle on assortit les ornements du corsage, remplacent, sur les robes en tissu exclusivement d'été, les hautes passementeries qui terminent les jupes en bordure.

    Et toujours, pour finir et recommencer, jusqu'à ce que la satiété soir venue, les vestes ouvertes sur les gilets bouffants, chemisettes et guimpes de genres les plus différents ; mode commode et gracieuse, qui repose des corsages trop ajustés en donnant à la femme un charme de plus, une apparence de laisser-aller discret, tout à l'avantage de sa beauté.

    droit d'utilisation : Licence Ouverte-Open Licence

    Retour