Aux environs de Lyon : promenade à Crémieu(suite)
Une ascension intéressante, c'est certainement celle de Saint-Hippolyte, dont les rochers à pic forment une immense murraille, complétée par les remparts dont nous avons précédemment parlé.
Le sentier qui conduit à la tour de l'Horloge et dont nous donnons un dessin est quelque peu pénible gravir, à cause des nombreux cailloux pointus, dont il est hérissé, mais le panorama qu'on admire une fois arrivé au sommet est merveilleux. C'est d'abord la vue à vol d'oiseau de la ville avec ses toits aigus et couverts de mousse, ses tours, ses clochetons, -sa vieille halle, l'élégante flèche de son. église, le campanile rouillé du monastère des Ursulines, l'hôpital et son dôme ardoisé, et dans le fond, dominant le tout, les ruines du château de Saint-Laurent.
Et plus loin, plus loin, d'immenses plaines verdoyantes; des silhouettes de montagnes aux couleurs changeantes et lorsque le temps est très clair, le Rhône, et Lyon dont on distingue les monuments à l'extrême horizon. A droite de nos deux grands dessins, nous donnons deux vues de la Porte François Ier. Elle appartenait aux anciennes fortifications de Crémieu dont on aperçoit encore en plusieurs endroits de curieux vestiges.
Située sur l'allée des Tilleuls, elle s'élève majestueusement avec ses mâchicoulis protégés par un toit moussu. Et ce n'est plus là une dépendance de la redoutable forteresse, mais bien le très joli cadre d'un décor que tous les artistes connaissent.
Avancez-vous sous l'ogive et vous apercevrez, dominant les rochers, l'antique château baronial de Saint-Laurent, dont la sombre silhouette se découpe sur le ciel. Et au bas de la colline, la rue tortueuse qui y mène avec ses maisonnettes et la curieuse porte du XVIIIe siècle qu'on aperçoit à droite.
Cette nouvelle ascension, non moins laborieuse que celle de Saint-Hippolyte, ne sera pas regrettée, car la vue de ce côté est aussi très étendue et très intéressante.