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    Le Parricide de Nogent-le-Roi.

    Mercredi dernier un drame épouvantable s'est déroulé dans une maison bourgeoise do Coulombs, commune de Nogent-le-Roi (Eure-et-Loir).

    Cette maison était habitée par Mme Dehais, âgée de 64 ans et son fils, âgé de 33 ans.

    Mme Dehais, qui était atteinte d'une affection de poitrine, avait fait appeler près d'elle le docteur Guillaumin, de Nogent-le-Roi et les docteurs Deschamps et Moizard, des hôpitaux de Paris. Après une consultation donnée en commun, M. Guillaumin se retira pour aller visiter ses malades, et ses deux collègues descendirent au salon en attendant l'heure du départ du train.

    Ils étaient là depuis quelques minutes lorsqu'ils virent entrer la femme de chambre qui leur dit que M. Dehais venait de tuer sa mère.

    Ne pouvant croire à un pareil forfait, tous les deux remontèrent à la chambre de la malade et se trouvèrent en présence d'un spectacle terrifiant. Dans le lit, Mme Dehais, ayant un trou à la tempe droite, ne donnait plus signe de vie et sur le parquet M. Dehais se roulait dans les dernières convulsions de l'agonie.

    II avait près de lui un revolver de gros calibre qui lui avait servi à tuer sa mère et avec lequel il s'était fait justice en se tirant une balle dans la tête.

    Ces personnes qui habitaient Paris venaient tous les ans passer la belle saison à Coulombs où ils jouissaient de l'estime général.

    M. Dehais avait une très grande affection pour sa mère et on suppose que ne pouvant se faire à l'idée que Mme Dehais devait mourir il a, dans un accès d'aliénation mentale, préféré mettre un terme à ses souffrances, et ensuite s’est donné la mort plutôt que de lui survivre.

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