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    Aux environs de Grenoble.

    Nous conduisons aujourd'hui nos lecteurs à Vizille, un des coins les plus séduisants du Dauphiné. Dans les vallées verdoyantes du Drac et de la Romanche au confluent de ces deux torrents se trouve la petite ville célèbre qui a joué un si grand rôle' au moment de la Révolution. C'est là que se voit en effet le fameux château du connétable Bonno de Lesdiguières où commença dès le mois de juillet 1788 l'aube de la Révolution française. Les représentants des municipalités dauphinoises décidèrent alors le refus de tout impôt non voté par les Etats généraux.

    Ce magnifique monument, dont nous donnons trois vues, est admirablement situé au bord d'un étang, dans un vaste parc aux immenses arbres ombrageux, contemporains de Lesdiguières. Une statue équestre du connétable en décore l'entrée principale, formée d'un escalier en éventail, dont la rampe est ornée d'élégants balustres et aux extrémités de laquelle se trouvent deux groupes représentant des athlètes aux prises l'un avec un lion, l'autre avec un taureau.

    Les protestants et les catholiques se disputèrent longtemps la propriété du territoire de Vizille mais ce fut Lesdiguières qui en devint le seul maître, lorsque Henri IV le nomma gouverneur du Dauphiné, et c'est alors qu'il fit construire le château dont nous parlons, de 1611 à 1620. C'est dans cette merveilleuse demeure qu'il reçut Louis XIII avec toute sa cour et ce furent des réjouissance royales.

    On y a, on 1888, élevé, en souvenir des glorieuses journées de la Révolution un monument commémoratif du plus heureux effet, dû au ciseau de l'habile sculpteur grenoblois Ding. Nous en donnons, du reste, une vue.

    Voici maintenant deux vues représentant la voie ferrée si escarpée dans le parcours de laquelle se trouve le viaduc de Loulla d'une jetée si audacieuse, qui conduit à La Mure, ville située à 900 m. d'altitude, sur le froid plateau de la Matheysine ; les Ponts de Claix, sur le Drac, dont l'un, d'un seul arc, d'une grande hardiesse, fut construit par Lesdiguières. Ce pont menace ruine, l'autre est de construction récente.

    La Tour-sans-Venin, qui était comptée autrefois parmi les sept merveilles du Dauphiné, est ainsi appelée parce qu'elle était construite, s'il faut s'en rapporter à une poétique légende, sur de la terre rapportée par un pieux pèlerin de Jérusalem.

    Enfin, dans un dernier dessin, nous montrons la Cascade de Sassenage, une des plus grandes curiosités naturelles de la région.

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