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    Le drame de la rue Villeroi.

    Le dimanche 20 décembre, un assassinat commis avec le sang-froid le plus inouï, en plein jour, est venu jeter l'émoi parmi les habitants de la rue Villcroi, une des rues les plus populeuses du quartier de la Guillotière.

    Il y a un an environ, un nommé Aggero, employé à l'arsenal de Turin, épousait une fille Tibaldi, agée de 25 ans.

    Renvoyé peu après de sa place, Aggero, sa femme, et un de ses amis, Dominique Marino, vinrent se fixer à Lyon, où habite le beau-père d'Aggerro. Celui-ci garda Marino comme locataire.

    Mais si Aggero trouva du travail de suite, il n'en fut pas de même de Marino, qui ne put arriver à se placer. De là de nombreuses querelles entre les deux époux et l'ami, querelles qui se terminèrent la veille du crime par le renvoi de Marino, lequel partit furieux.

    Le lendemain, vers une heure de l'après-midi, Mme Aggero traversait la rue Villeroi, en compagnie de ses deux soeurs, dont l'une est une petite fille.

    Marino l'ayant aperçue se précipita sur elle et lui enfonça la lame d'un couteau dans la gorge, si terriblement que le cou en fut presque tranché. La malheureuse s'affaissa et rendit le dernier soupir peu d'instants après.

    Son crime commis, l'assassin prit la fuite, mais il ne tarda pas à être arrêté par de courageux citoyens qui s'étaient mis à sa poursuite. Interrogé par les magistrats, il n'a manifesté aucun repentir.

    Il comparaîtra devant les Assises du Rhône, au mois de février. Notre dessin, fait sur les lieux, et d'après des documents très exacts, reproduit d'une façon saisissante ce dramatique assassinat ; la petite soeur de Mme Aggero restant sur place, terrifiée, tandis que sa grande soeur s'enfuit en. criant.

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