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    Léon Tripier

    L'Université, lyonnaise vient de faire, comme on le sait, une porte considérabledans la personne du chirurgien Léon Tripier.

    Né à Morestel (Isère), en 1842, Léon Tripier, qui était te fils d'un médecin, débuta de bonne heure dans la carrière médicale et de l'internat, il ne tarda pas à s'y faire une place remarquée.

    Reçu docteur, il alla travailler à Paris, dans le laboratoire de Claude Bernard; à Berlin, chez Virchow ; â Halle, chez Wolknmann.

    Après ces voyages, il revint à Lyon, où il s'attacha, comme élève assidu, au professeur Ollier, dont il suivit pendant de nombreuses années l'exemple et les leçons. Pendant la guerre de 1870, Léon Tripier fit preuve, comme chirurgien en chef d'une des Ambulances lyonnaises, d'un dévouement qui faillit lui coûter la vie.

    Nommé, en 1877, professeur de médecine opératoire à la Faculté de Médecine de Lyon ; il fut l'un des organisateurs des travaux pratiques de cette branche si importante de l'art médical. Fin 1882, enfin, la chaire de clinique chirurgicale étant devenue vacante, il y fut promu, de l'avis unanime de ses collègues.

    L'éminent chirurgien laisse des travaux considérables, parmi lesquels on doit surtout citer sa thèse inaugurale sur le cancer de la colonne vertébrale; ses recherches sur la sensibilité récurrente et sur les nerfs de la main; ses expériences sur le tétanos et le rachitisme; ses travaux sur la restauration de la face, et de remarquables articles dans le Dictionnaire Encyclopédique des Sciences médicales.

    Léon Tripier fut non seulement un vrai savant, un chirurgien remarquable, mais aussi un esprit indépendant et libéral, une âme d'artiste, un coeur excellent et généreux. Lyon lui à fait des obsèques dignes de sa haute valeur morale et scientifique ; son nom restera parmi les plus glorieux de la grande école chirurgicale lyonnaise.

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