Le célèbre, député irlandais dont nous donnons le portrait, est mort la semaine dernière, à Brighton, à l'âge de 45 ans.
Issu d'une vieille famille anglaise et protestant, il fut pendant quinze années le porte-parole des revendications de l'Irlande à la Chambre des communes. Orateur éloquent, homme d'action, d'une rare, ténacité, il finit par amener le gouvernement anglais et les Communes à composition, dans une certaine mesure, et M. Gladstone par consentir à marcher de concert avec le « roi non couronné d'Irlande » et les 84 home rulers qu'il dirigeait aux Communes. L'alliance de M. Gladstone avec Parnell amena une rupture dans le parti libéral anglais, rupture qui eut pour conséquence de remplacer les deux partis historiques, les whigs et les tories, par deux groupements nouveaux: les unionistes (libéraux et conservateurs mêlés) et les gladstoniens avec M. Parnell, qui firent du home rule irlandais le pivot de leur politique.
On connaît les incidents de la vie privée de Parnell qui ont amené dans ces derniers temps une scission dans le parti irlandais et les attaques violentes dont il fut l'objet à cette occasion, attaques qui ont certainement abrégé son existence.
Les funérailles de Parnell ont eu lieu dimanche dernier à Dublin, au milieu d'un concours nombreux de populations venues de tous les points de l'Irlande.





