Lettre de Pierre Charnier adressée à Pavy dans laquelle il lui fait part des conséquences de sa défense au second conseil de guerre au cours duquel fût jugé Curt, inculpé après l'insurrection de juin. (Bibliothèque municipale de Lyon - Fonds ancien, MS_RUDE_377_f262)
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Pierre Charnier débute sa lettre en explicitant sa venue nocturne au domicile de Pavy, imaginant avoir quelque peu déconcerté le domestique qui l'a alors reçu. Pierre Charnier se décrit lui-même comme "un grand barbu", dont l'allure justifia l'empressement du domestique à affirmer l'absence de Pavy.

Il poursuit en expliquant le but de sa visite, à savoir, les éloges qu'il a reçu au sujet de la défense victorieuse qu'il a effectué à l'endroit de l'accusé Curt, dont précise-t-il, "il était convaincu de l'innocence". Pierre Charnier revient sur l'issue du procès et fait part à Pavy de certains renseignements qu'il a appris par la suite.

Il explique comment il paraîtrait que la commission des défenseurs, apparemment dirigée par Morellet, aurait dépêché deux avocats pour remplacer Pierre Charnier à l'audience du , considérant le choix d'un ouvrier comme défenseur comme une "énorme absurdité".

Pierre Charnier achève sa lettre par une métaphore triomphante et sarcastique, désignant sa victoire (l'acquittement de Curt) comme le triomphe d'une "vieille rosse" sur "deux vigoureux chevaux de remonte", victoire sauvant "l'honneur de la navette lyonnaise". Il conclue en déclarant : "ce que c'est d'être canut !".

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